Bonjour,
Moi qui joue entre Pro-5 et Pro-10 depuis 6 mois, je prends énormément d'aces face à certains joueurs, dès qu'ils servent à une moyenne supérieure à 190 km/h, environ. Je voulais savoir si j'avais définitivement des réflexes oculaires désastreux pour me prendre autant d'aces, ou bien si le jeu était mal calibré. Je ne parle même pas du mode réseau où les joueurs, qui se mettent tous plus de 90% de puissance au service, alignent sans difficulté 15 aces par set.
Bref, comme je n'avais pas grand chose à faire ce matin, je me suis "amusé" à faire des statistiques sur la vitesse du service en fonction de la puissance, en mode entraînement. Puis à comparer ces moyennes à des chiffres réels (le site de Roland-Garros regorge de statistiques sur la vitesse moyenne des 1ers services des joueurs).
Verdict sans appel : la vitesse du service est largement surestimée ! Voici le résultat de mon expérience (la moyenne est en rouge) :
Au-delà de 70%, les joueurs servent quasi-systématiquement à 200 km/h en première balle. Djokovic, lui, sert en moyenne à 210 km/h au niveau Pro-10, ce qui le rend particulièrement redoutable. Nadal sert à 200 km/h en moyenne quant à lui.
Or la réalité est très éloignée de ces chiffres. Lors de Roland-Garros 2012, Djokovic a servi en moyenne ses premières balles à 186 km/h, Federer à 185 km/h, Nadal à 183 km/h et Tsonga à 191 km/h. Quant à Isner et Roddick, de bonnes références en matière d'aces, ils ne servent en moyenne "qu'à" 200km/h !
Autrement dit, au-delà de 75% en puissance de service, la vitesse moyenne de celui-ci devient totalement délirante. Or en mode Pro-10, la plupart des bons joueurs ont une puissance de service supérieure à 80%. Si on se fiait à la réalité, Nadal devrait avoir autour de 50% en puissance de service, et Roddick 75% !
Bref, ce serait un bon point à corriger dans la prochaine mise à jour, car les services surpuissants contribuent en grande partie à l'invincibilité de certains joueurs. Même mon propre joueur claque une bonne dizaine d'aces par set quand il est en forme, ce qui dénue le jeu d'une partie de son intérêt.